Qu’est-ce qu’une mare ?

Une mare est une étendue d’eau fermée de petite taille et de faible profondeur. Son eau provient du ruissellement des eaux de surface et des nappes phréatiques. La plupart ont été créées par l’Homme afin de répondre à ses besoins. Leur grande variété témoigne de leurs multiples fonctions (épuration et stockage des eaux, abreuvage du bétail…).

A l’interface entre l’aquatique et le terrestre, les mares recèlent d’une richesse écologique exceptionnelle. Les mares rendent des services écologiques, économiques (épuration des eaux, régulation
des crues… ) et pédagogiques (supports de sensibilisation…).

Une réserve de biodiversité

La mare est un écosystème d’une grande diversité animale et végétale. De nombreuses espèces dépendent de ces eaux stagnantes pour vivre, se reproduire, se nourrir ou s’abreuver. Et même, si elle semble isolée en milieu urbain, notre mare est connectée avec le reste de vallée, et joue un rôle à part entière dans le maintien et le développement de la biodiversité de notre vallée verte.

La vie dans une mare

La présence d’eau favorise le développement des êtres vivants. Une végétation adaptée au milieu humide s’y développe, elle permet l’oxygénation et l’épuration de l’eau de la mare. Elle sert également d’abri aux petits invertébrés, qui sont la base d’une chaîne alimentaire pour de plus grands animaux. De nombreux insectes ont un cycle de vie lié à la mare, au stade larvaire, comme les libellules et les demoiselles. D’autres vont passer toutes leurs vies dans la mare, c’est le cas du dytique, un coléoptère a l’appétit féroce.

Pour les amphibiens, la mare est un espace de reproduction et de vie, de nombreux tritons et autres grenouilles vivent dans et autour de notre mare. Elle est une pouponnière pour les larves, que l’on appelle têtards. Ils y trouvent nourriture et abris, mais attention, ils peuvent également être la proie de nombreux prédateurs.

La richesse d’une mare n’est possible qu’en absence de poisson, d’écrevisse ou autres espèces introduites…

Le triton palmé

Le triton palmé (famille des salamandridae) est carnivore, il mange des insectes et des invertébrés aquatiques. Il peut  cannibale s’il manque de nourriture. Il mesure environ 9 cm. Ses couleurs sont plutôt discrètes vert olive à brun, son ventre est orangé et sa gorge de couleur claire. Ses pattes arrières sont palmées et il dispose d’une queue très puissante qui lui permet de se propulser sous l’eau.

Le triton est un amphibien. Il aime les milieux humides. A l’automne, on le trouve dans les jardins, les forêts, sous des branches, toujours à l’abri du soleil. L’hiver, il quitte son habitat pour s’enfouir sous terre pour
se protéger du froid. Au printemps et à l’été, l’adulte quitte ce milieu pour aller dans une mare afin de s’y reproduire.

Les tritons se reproduisent au bord de l’eau. Les femelles pondent des oeufs blancs, sur des feuilles de plantes aquatiques qu’elles replient avec leurs pattes postérieures. Les larves vont se doter de branchies pour que les jeunes tritons se développent dans l’eau. 6 à 9 semaines sont nécessaires
pour qu’ils atteignent leur taille et leur forme adulte. Ils peuvent vivre jusqu’à 12 ans

C’est une espèce protégée. La vulnérabilité du triton tient à la disparition des zones humides et à la fragmentation de ces zones. Préserver les zones humides et les cours d’eau, c’est préserver des liaisons entre son habitat et son lieu de reproduction, la mare.

Les libellules et les demoiselles

Les libellules et les demoiselles sont des insectes de la famille des Odonates. La libellule possède quatre ailes nervurées, un long abdomen, trois paires de pattes et deux gros yeux globuleux sur le haut de la tête. On la trouve à proximité des cours d’eau, partout dans le monde à l’exception des pôles.

Au printemps, la femelle pond des œufs dans l’eau, des larves sortiront et celles-ci vivront presque deux années avant de se transformer en libellules.
La durée de vie d’une libellule est de quelques semaines. Elles se nourrissent essentiellement d’insectes et peuvent même manger leurs semblables. Les larves de libellules sont de féroces prédatrices des mares, elles dévorent les autres larves d’insectes, des vers, des têtards et même des petits poissons. Les libellules doivent se méfier des oiseaux, des sauterelles et des araignées qui sont les prédateurs des libellules.

Les libellules sont des insectes volants. Elles peuvent atteindre la vitesse de
90 km/h et même voler à reculons. Il ne faut pas confondre les libellules et les demoiselles qui sont des cousines, les demoiselles replient leurs ailes au repos alors que les libellules gardent leurs quatre ailes ouvertes.

Le hérisson d’Europe

Le hérisson est un mignon mammifère de la famille des érinacéidés. Il en existe plusieurs sortes. Le hérisson le plus connu est le hérisson européen, aussi appelé hérisson d’Europe. En France, c’est le seul mammifère à avoir des poils rigides sur le dos. Le hérisson adulte en possède entre 5 000 et 7 500. Ses poils mesurent entre 2 cm et 3 cm de longueur. Ils sont pratiquement incassables et il est possible de prendre un hérisson par une seule épine.

Il vit en lisière de forêt, dans les prés bordés de haie ou dans les parcs et les jardins. Il fabrique un nid avec des feuilles mortes ou des herbes sèches dans lequel il hiverne d’octobre à avril.

 

 

On pense souvent qu’il ne mange que des insectes, pourtant c’est un omnivore qui adore les limaces, les escargots, les scarabées, les fruits ou encore les graines. Il s’attaque même parfois aux batraciens et aux rongeurs.

Les hérissons se reproduisent entre mai et juin. La femelle a entre 4 et 6 petits au début de l’été. Elle les allaite pendant 2 mois après leur naissance. Dès l’automne, les jeunes doivent stocker suffisamment de réserve pour faire face à l’hiver. Le hérisson sort et se nourrit principalement la nuit. Il peut parcourir plusieurs kilomètres à la recherche de nourriture et de congénères.

La Bergeronnette des ruisseaux

La Bergeronnette (Famille des Motacillidés) mange des insectes et des invertébrés aquatiques, des petits batraciens et parfois des petits poissons.
Elle mesure 18 cm, pèse entre 15 et 23 g. Elle a un petit ventre jaune et dessus c’est toujours gris. En hiver, elle perd presque complètement les tons jaunes de son plumage, sauf le croupion. Au printemps, le mâle a la gorge noire et le pourtour des yeux rayé. Dimorphisme sexuel. Elle peut vivre jusqu’à 6 ans.

Elle vit de préférence près des eaux vives. Elle fréquente la mare surtout en hiver. Vol onduleux typique : elle est capable d’attraper des insectes en volant (moucheronne). La bergeronnette est souvent appelée « hochequeue » car elle balance sa queue de haut en bas dès qu’elle se pose. Un cri sec « tsip », un peu plus aigu que celui de la bergeronnette grise.

La bergeronnette vit dans toute l’Europe de l’ouest. Chez nous, elle est sédentaire. Il est interdit de la
détruire, la détenir, la transporter, la vendre, d’enlever ses œufs ou de dégrader son milieu (protection totale depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981).

Le nid en forme de tasse est construit dans un trou ou une fissure, au-dessus de l’eau. Deux pontes dans l’année, de 4 à 6 œufs de couleur rouille avec des taches brunes. Le mâle aide à nourrir les jeunes. Les jeunes s’envolent au bout de deux semaines.

 

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