Fils de Pierre Marie TRUBERT, cultivateur, et de Marie Joseph NOGUES, Augustin Marie TRUBERT voit le jour le 31 décembre 1896 à Saint-Gonlay (35) au lieu-dit La Ville Bouenou. Aîné d’une fratrie de six, il a trois frères, François, né en 1898 (qui sera au front du 6 décembre 1917 au 11 novembre 1918 et recevra la Croix de guerre avec étoile de bronze), Léon (1902) et Alain (1905), et deux sœurs, Berthe, née en 1899, et Maria (1908).

 

Son recensement militaire se fait à Rennes en 1915 (bien qu’il appartienne à la classe 1916) sous le numéro matricule 877. Cheveux châtain foncé, yeux bleu clair, le visage ovale au front découvert, le jeune homme d’ 1,58m a un niveau d’instruction 3 et exerce la profession de cultivateur.

Le 11 avril 1915, il incorpore le 117e régiment d’infanterie du Mans pour son instruction militaire.

Le 1er décembre 1915, il passe au 115e régiment d’infanterie et part au front.

L’année 1916 se passera d’abord à Verdun (55 – Meuse), puis dans la Somme.

Début 1917, le 115e RI est dans la forêt d’Apremont (60 – Oise) ; en mai, c’est la terrible bataille de Moronvilliers (51 – Marne). Après un mois de repos, en juin, le régiment se dirige à nouveau vers le secteur des Monts. Le 25 juin, il s’installe sur les pentes du Mont-Blond, entre le Mont Cornillet et le Mont-Haut, toujours dans la Marne. Comme le raconte l’historique régimentaire, le secteur est encore « peu organisé » et « il y a beaucoup à faire. Tranchées et boyaux bouleversés, le terrain encore encombré de cadavres. Le travail sera rendu très pénible par la chaleur et l’odeur pestilentielle qui s’exhale du sol (…). Nuit et jour, ce sera une agitation meurtrière. L’ennemi nerveux multiplie sans succès les coups de main (…). Ces tirs sont le prélude de l’attaque qui aura lieu le 14 juillet. »

C’est lors de cette période préparatoire, le 6 juillet 1917, qu’Augustin TRUBERT est tué à l’ennemi au Mont-Blond.

Le Journal de Marches et Opérations raconte que, ce 6 juillet, la matinée est calme jusqu’à 11 heures. À partir de 12h05, les deux artilleries deviennent plus actives. «Les objectifs sont atteints, mais à 12h35 une contre-attaque ennemie accompagnée par un bombardement d’une violence extrême nous oblige à abandonner le Mont Blond. » Le bilan du jour est de 9 tués. Parmi eux, le jeune mitrailleur Augustin TRUBERT.

 

L’avis officiel de décès est émis le 26 juillet suivant.

À Montauban, la messe d’enterrement est célébrée le 20 septembre « au milieu d’une nombreuse et sympathique assistance », rapporte le Bulletin paroissial qui ajoute : « C’est un cri unanime de tous ses camarades pour dire la bonté et la complaisance de leur ami Augustin. »

L’acte de décès est transcrit dans les registres de Montauban le 13 octobre 1917. Augustin TRUBERT est déclaré Mort pour la France.

Son nom figure sur le livre d’or de Montauban établi par le ministère des pensions mais aussi sur les trois monuments de la ville (colonne, église, plaque du cimetière).

 

Son corps repose à la nécropole nationale de Sept-Saulx (51 – Marne), tombe 507.

 

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