Fils de Jean Marie TOSTIVINT et de Marie Rose FERRÉ, Pierre Marie Joseph TOSTIVINT voit le jour le 27 septembre 1890 à Landujan au lieu-dit La Ville Quehery. Aîné de sa fratrie, il a deux frères, Henri, né en 1892 (réformé pour raison de santé), et Ange, né en 1895 (qui fera campagne contre l’Allemagne du 9 septembre 1915 au 13 septembre 1919). Son recensement militaire se fait à Rennes en 1910 sous le numéro matricule 386. Cheveux noirs et yeux marron, visage ovale et nez vexe, le jeune homme d’1,67m a un niveau d’instruction 3 et exerce la profession de cultivateur à Montauban.

Après avoir été exempté une première année, en 1911 (raison non précisée), Pierre incorpore le 132e régiment d’infanterie le 9 octobre 1912 pour son service militaire.

 

Le 2 août 1914, la mobilisation générale est déclarée.

Pierre, qui est toujours aux armées, part au front le 31 juillet 1914. Trois semaines plus tard, ce sont les premiers combats en Belgique.

Le 1er octobre 1914, il passe dans la réserve de l’armée active, mais est maintenu sous les drapeaux.

Du 25 octobre 1914 au 10 avril 1915, le 132e RI est aux Eparges (55 – Meuse). Comme le rappelle l’historique régimentaire, « ces positions sont le théâtre d’une des luttes les plus meurtrières et les plus pénibles de toute la guerre. L’ennemi s’acharne pour la possession de la crête ; les attaques et les contre-attaques, les combats corps à corps et à la grenade, sous un bombardement d’obus de tous calibres et sous l’écrasement des torpilles se renouvellent opiniâtres, sans arrêt, pendant une période de cinq mois dans les conditions les plus pénibles. »

Le 1er février 1915, Pierre est évacué (raison non mentionnée) et rentre au dépôt.

Le 15 mars 1915, il repart en renfort auprès de ses camarades de la 7e compagnie.

Le 10 avril, « une fraction de la 7e compagnie du 132e a atteint, aux prix d’efforts inouïs le but de sa mission », la prise de la crête des Eparges. Pour cela, le régiment dans son ensemble recevra une citation.

Après cette victoire, le 132e RI bénéficie d’une longue période de repos, jusqu’à fin septembre 1915. Le 25, c’est l’attaque de Champagne qui dure jusqu’au 13 octobre.

C’est durant cette période, le 5 octobre 1915, que Pierre est promu caporal.

La fin de l’année 1915 est passée en instruction à Mourmelon (51 – Marne), puis le 132e RI prend la défense du secteur nord-est d’Auberive (51).

Du 14 au 27 juin 1916, le 132e est à Verdun (55 – Meuse), pour défendre les ravins boisés du Fort de Vaux.

C’est là, le 23 juin 1916, que Pierre TOSTIVINT est tué à l’ennemi par éclat d’obus.

L’avis ministériel de décès est émis le 19 juillet 1916.

 

La nouvelle ne tarde pas à arriver à Montauban. Le 19 septembre, une messe d’enterrement est célébrée. Le bulletin paroissial précise que « dès le début de la guerre, Pierre fut appelé et toujours il remplit son devoir avec conviction ; il mérita d’être cité à l’ordre du jour du Régiment et il est mort en brave, face à l’ennemi. » Son décès sera transcrit dans les registres de la commune le 10 octobre 1916. Pierre TOSTIVINT est déclaré Mort pour la France.

Son nom figure sur le livre d’or de Montauban établi par le Ministère des pensions, mais aussi sur les trois monuments de la ville (colonne, église, plaque du cimetière).

 

Pierre TOSTIVINT recevra à titre posthume la Croix de guerre avec étoile de bronze (J.O. du 08/04/1920) accompagnée de la citation suivante : « Excellent gradé, d’une belle attitude au feu. Est tombé glorieusement pour la France le 23 juin 1916 devant Verdun. »

 

Son lieu de sépulture n’est pas connu.

 

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