Fils de Pierre Marie Joseph RAGOT, laboureur, et de Marie Rose LOUVEL, Joseph Pierre Marie RAGOT voit le jour le 9 mars 1891 à Montauban-de-Bretagne au lieu-dit Le Petit Château. Il a une sœur aînée, Marie, née en 1889 et un petit frère, Pierre, né en 1892 qui s’éteindra à l’âge de 18 mois. Ses parents sont les plus proches voisins de la famille de Pierre BUNOUF et, en 1911, ils emploieront François PINAULT en tant que domestique.

 

Son recensement militaire se fait à Rennes en 1911 sous le numéro matricule 1075. Cheveux noirs, yeux gris, visage large et nez rectiligne, le jeune homme d’1,61m possède un niveau d’instruction 3. Comme son père, il est cultivateur.

Le 1er octobre 1912, il incorpore la cavalerie et plus particulièrement le 13e régiment de hussards de Dinan (22) pour son service militaire. Le 24 mars 1914, il est blessé en service commandé à Dinan : « Étant à la promenade des chevaux, reçut un coup de pied au-dessous du genou droit ; fut atteint de plaie contuse à la partie antérieure de la jambe droite. »

 

Lorsque la mobilisation générale est déclarée le 2 août 1914, Joseph toujours sous les drapeaux, fait partie des premiers à partir au front.

Après avoir participé à la terrible bataille de Charleroi du 21 au 23 août, le 13e Hussards est envoyé dans l’Aisne, pour ce qu’on appellera la bataille de Guise.

Le Journal de Marches et Opérations (JMO) du 13e Hussards est précis dans ses instructions : « Le 13e Hussards a pour mission de surveiller les passages de l’Oise (…). Le 29 août, le 3e escadron est envoyé à Colonfay (02 – Aisne) pour tenir le village en attendant l’infanterie. Combat à pied de l’escadron qui est obligé de se replier. Colonfay est en feu aussitôt après. » Le lendemain, la bataille reprend dès le petit matin. À 8 heures, ordre est donné de battre en retraite. Mais il est déjà trop tard pour Joseph et son cheval qui sont tués en cette matinée du 30 août 1914, comme le précise nommément le JMO.

 

L’annonce de son décès arrive à Montauban avant la Saint-Maurice (22 septembre) comme le précise le bulletin paroissial. Pourtant, le Bureau des Archives administratives n’émettra l’avis officiel de décès que le 7 octobre suivant, et la mère de Joseph recevra un secours de 150 francs.

Il faudra néanmoins attendre le 7 mars 1919 pour qu’un jugement de décès soit rendu par le tribunal de Montfort, permettant la transcription dans les registres de Montauban le 25 avril 1919. Joseph RAGOT est déclaré Mort pour la France.

Son nom figure sur le livre d’or de Montauban établi par le Ministère des pensions, mais aussi sur les trois monuments de la ville (colonne, église, plaque du cimetière).

 

Joseph RAGOT recevra à titre posthume (J.O. du 13/05/1920) la Croix de guerre avec étoile d’argent et la citation suivante : « Cavalier de 1e classe particulièrement brave et énergique. Mortellement frappé au cours d’une reconnaissance de voie ferrée près de Colonfay, le 30 août 1914. »

 

Son corps repose à la nécropole nationale Le Sourd, sur la commune de Lemé (02 – Aisne), tombe 571, avec la mention erronée de 18e hussards au lieu de 13e.

 

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