Fils de Jean Marie PIDOU, cultivateur, et d’Anne Marie GOUAULT, Henri Joseph PIDOU voit le jour le 11 août 1891 à Montauban-de-Bretagne au lieu-dit La Haute Rouvraie. Cadet de sa fratrie, il a un frère aîné, Joseph (né en 1890, qui fera campagne contre l’Allemagne du 24 mai 1917 au 3 avril 1919), ainsi que quatre jeunes frères et sœurs : Marie (1892), les jumeaux Anne et Jean (1894), et Louis (1896). Henri connaîtra deux deuils avant ses dix ans : la perte de son plus jeune frère, Louis, en 1898, puis de sa sœur Marie en 1901.

 

Son recensement militaire se fait à Rennes en 1911 sous le numéro matricule 1070. Blond aux yeux bleus, visage long au nez vexe, le jeune homme d’1,63m a un niveau d’instruction 3 et exerce la profession de cultivateur comme son père.

Le 10 octobre 1912, il incorpore le 47e régiment d’infanterie de Saint-Malo.

 

Lorsque la mobilisation générale est déclarée, le 2 août 1914, Henri est encore sous les drapeaux. Il part au front le 6 août 1914. Il est blessé une première fois le 10 octobre 1914 à Arras (62 – Pas-de-Calais).

Le 14 mars 1915, il passe au 7e régiment d’infanterie.

Le 9 mai 1915, il est évacué blessé de Roclincourt (62). Sa fiche matricule précise : « plaie à l’œil droit par balle ». Envoyé à l’hôpital mixte de Saint-Brieuc (22) jusqu’au 22 mai 1915 pour « éclat d’obus à la paupière droite », il séjourne ensuite à l’hôpital dépôt de convalescents n°8 de Saint-Brieuc jusqu’au 25 mai 1915. Il bénéficie alors d’une permission de 7 jours. Puis, il rentre au dépôt le 31 mai 1915 et est renvoyé au front.

Le 21 juin 1915, il passe au 83e régiment d’infanterie qu’il rejoint dans l’Artois, à nouveau du côté d’Arras.

Comme le raconte l’historique régimentaire, « le 83e occupe durant les mois de juillet, août et septembre, le secteur de Chantecler. Les travaux d’organisation et d’aménagement y sont entrepris avec persévérance en dépit des harcèlements incessants de l’artillerie allemande. Le Régiment exécute de nombreuses opérations de détails destinées à fournir sur l’ennemi les renseignements nécessaires à une action ultérieure de plus grande envergure. »

Le Journal de Marches et Opérations n’étant pas plus loquace, difficile de savoir ce qui envoie, le 18 septembre 1915, Henri PIDOU à l’ambulance n°7 de Fosseux (62). C’est cependant là qu’il décède des suites de blessures de guerre.

L’avis ministériel de décès est officialisé le 25 septembre suivant. Ce même jour, son jeune frère Jean est grièvement blessé en Champagne, ce qui mettra fin à sa guerre.

Henri est inhumé dans le cimetière militaire de Fosseux, tombe 164.

Dans son numéro de novembre 1915, le bulletin paroissial présente Henri comme un soldat « prêt à mourir », affirmant que « la plupart de ses lettres nous le montre se préparant au grand sacrifice » et qu’à l’hôpital de Fosseux, « il a été édifiant de résignation ».

 

Le 21 décembre 1915, son décès est transcrit dans les registres de Montauban. Henri PIDOU est déclaré Mort pour la France.

Son nom figure sur le livre d’or de Montauban établi par le Ministère des pensions, mais aussi sur les trois monuments de la ville (colonne, église, plaque du cimetière).

Le 3 novembre 1922, son corps est transféré à la nécropole nationale Notre-Dame-de-Lorette, sur la commune d’Ablain-Saint-Nazaire (62). Il repose désormais carré 63, rang 9, tombe 12757.

 

Partager cette page sur :