Fils d’Augustin PACHEU, jardinier, et de Marie-Sainte FILLATRE, débitante, Ernest Eugène Victor Marie PACHEU voit le jour le 15 octobre 1890 à Saint-Méen-le-Grand (35), rue de Merdrignac. Il est l’aîné de sa fratrie qui compte également Marie Anna (née en 1894) et Auguste (1896, qui fera campagne contre l’Allemagne du 11 avril 1915 au 10 juillet 1919).

 

Son recensement militaire se fait à Rennes en 1910 sous le numéro matricule 2546.

Châtain aux yeux gris, le visage ovale au front et au nez larges, le jeune homme d’1,63m a un niveau d’instruction 2 et exerce la profession de cultivateur sur la commune d’Illifaut (22).

Il est exempté de service militaire (raison non précisée) en 1911.

 

Le 2 août 1914, la mobilisation générale est déclarée.

Ernest, qui réside désormais à La Brohinière, est reconnu apte au service armé par le conseil de révision d’Ille-et-Vilaine le 15 octobre 1914. Affecté au 41e régiment d’infanterie de Rennes, il arrive au corps le 3 décembre 1914.

Il part au front le 15 mai 1915 et rejoint son régiment du côté d’Arras (62 – Pas-de-Calais). À partir du mois de septembre, c’est une guerre de mines qui se joue dans la Marne, au cours de laquelle le régiment subit d’assez fortes pertes.

Le 5 décembre 1915, Ernest est évacué du front sur l’hôpital Exelmans de Bar-le-Duc (55 – Meuse) pour paratyphoïde. Le 18 janvier, il est pris en charge par l’hôpital n°32 de Royat (63 – Puy-de-Dôme). Il en sort le 13 février 1916 et rejoint le dépôt de convalescents de Clermont-Ferrand (63) du 13 au 15 février 1916. Après une convalescence de 30 jours, il rentre au dépôt le 17 mars 1916.

Le 7 mai 1916, il passe au 332e régiment d’infanterie et part en renfort le lendemain dans la région de Verdun (55) où son régiment « se couvre de gloire ». Puis il part dans l’Aisne jusqu’en décembre, fait un court séjour dans les tranchées de Champagne, et revient dans l’Aisne « où ses bataillons, tout en se préparant à l’offensive attendue, aménagent le terrain d’attaque. »

Le 16 avril 1917, c’est l’attaque du bois des Consuls, un combat qui va durer trois jours. Le 1er mai 1917, Ernest reçoit la citation suivante accompagnée de la Croix de guerre avec étoile de bronze : « Bon soldat. Belle attitude au feu pendant les journées des 16, 17 et 18 avril. »

Le 18 mai, le 332e RI part au repos. Après un séjour au Camp de Mailly, il passe à l’Armée de Verdun. Comme le raconte l’historique régimentaire, « du 27 juin au 14 juillet, il tient les tranchées devant les Chambrettes. Après un court repos dans la région de Bar-le-Duc, le 332e monte en ligne pour l’attaque du 20 août. Ce jour-là, à Verdun, la mission était rude ; placé au pivot de l’attaque, il en était la charnière que le boche ne manquerait pas de forcer pour rendre vains les succès antérieurs. Deux bataillons doivent attaquer et s’installer solidement sur le terrain ravi aux boches ; le troisième en butte aux feux de toute l’artillerie de la Woëvre doit tenir les Caurières. » Les combats vont durer une semaine.

C’est lors de ces combats d’août 1917 qu’Ernest est porté disparu au Bois des Caurières. L’avis ministériel de disparition est émis le 30 novembre 1917.

 

Il faudra attendre le 7 octobre 1921 pour qu’un jugement déclaratif de décès soit rendu par le tribunal de Montfort, qui en fixe la date au 20 août 1917. Le décès est transcrit dans les registres de Montauban le 28 octobre 1921. Ernest PACHEU est reconnu Mort pour la France.

 

Son nom figure sur le livre d’or de Montauban établi par le Ministère des pensions, mais il n’est inscrit sur aucun monument. Il fait partie des 20 noms ajoutés sur le monument aux morts en 2018.

 

Son lieu de sépulture n’est pas connu.

 

 

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