Fils unique de Jean LABBÉ, laboureur, et de Marie Joseph DEMAY, Joseph Marie François LABBÉ voit le jour le 2 juin 1889 à Landujan (35) au lieu-dit La Roquetais.

Son recensement militaire se fait à Rennes en 1909 sous le numéro matricule 176. Châtain aux yeux bruns, visage ovale au menton pointu, le jeune homme d’1,62 m a un niveau d’instruction 3 et exerce la profession de cultivateur. Le 7 octobre 1910, il incorpore le 2e régiment d’infanterie, basé à Granville, pour son service militaire.

Il est envoyé en disponibilité deux ans plus tard, le 25 septembre 1912, son certificat de bonne conduite accordé. Le 1er octobre 1912, il passe dans la réserve de l’armée active.

Le 5 novembre 1913, il épouse Marie Joseph Rosalie GABILLARD à Landujan.

Lors du mariage, le couple reconnaît pour enfant légitime le petit Henri, né le 20 mai précédent à Saint-Pern (35). Ce sera leur unique enfant.

Le 2 août 1914, la mobilisation générale est déclarée.

Rappelé sous les drapeaux, Joseph arrive au corps le 3 août.

Le 5 août, il est fait soldat-brancardier. Le 7, il part vers la région de Sambre-et-Meuse, à la frontière belge, pour la bataille de Charleroi. En septembre, c’est à l’est de Reims que le régiment retrouve l’ennemi. À partir d’octobre, le 2e RI se positionne dans la région d’Arras. Il y reste jusqu’en juillet 1915.

Déplacé dans l’Argonne en août, il est chargé d’attaquer les tranchées ennemies du côté de Vienne-le-Château (51 – Marne) le 25 septembre.

D’octobre 1915 à juin 1916, le 2e RI reste dans le secteur d’Argonne. Puis il s’embarque pour la Somme et ses terribles combats.

Le 9 novembre 1916, Joseph reçoit la citation suivante, accompagné de la Croix de guerre avec étoile de bronze : « présent au front depuis le début de la campagne, a pris part à tous les engagements du régiment et a fait preuve de belles qualités d’énergie et de bravoure. »

Le mois de janvier 1917 est passé dans l’Oise en manœuvres. Puis le régiment se rapproche peu à peu des lignes et le 10 mars, il occupe le secteur de Tilloloy (80 – Somme) où une attaque se prépare. L’historique régimentaire raconte que « dans la nuit du 15 au 16 mars, les Allemands ayant abandonné leurs positions, la poursuite commence ». Pendant les jours qui suivent, les hommes vont marcher, encore et encore.

Le 23 mars 1917, Joseph est évacué malade sur l’ambulance 247, où il reste jusqu’au 30 avril. Le 1er mai, il est envoyé à l’hôpital temporaire n°115 de Tartigny (60 – Oise), son état s’étant vraisemblablement aggravé. Deux jours plus tard, le 3 mai 1917, il décède d’une tuberculose pulmonaire contractée par « fatigues du service ».

 

Son épouse, informée de sa maladie, avait pu lui rendre visite 15 jours avant qu’il ne s’éteigne, comme le raconte cette lettre publiée dans le Bulletin paroissial.

L’avis ministériel de décès est émis le 21 mai 1917.

L’acte de décès est transcrit dans les registres de Montauban le 29 mai 1917. Joseph LABBÉ est déclaré Mort pour la France.

 

Son nom figure sur le livre d’or de Montauban établi par le Ministère des pensions, mais aussi sur les trois monuments de la ville (colonne, église, plaque du cimetière).

 

Son corps repose à la nécropole nationale de Dompierre (60), tombe 435. 

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