Fils de François HERISSON, laboureur, et d’Aimée FOUCAULT, Henri Louis Marie HERISSON voit le jour le 16 octobre 1889 à Landujan, au lieu-dit La Denolais. Cadet d’une fratrie de cinq, il a une sœur, Augustine, née en 1887 (qui épousera en 1913 Pierre BARBRÉ), et trois frères, Joseph (1885, qui sera prisonnier des Allemands de 1917 à 1918), Jean Marie (1892, également Mort pour la France) et Francis (1894, blessé deux fois, il recevra la Croix de guerre avec étoile de bronze).

 

Son recensement militaire se fait à Rennes en 1909 sous le numéro matricule 193.

Châtain clair aux yeux bruns, visage ovale et bouche large, le jeune homme d’1,70m a un niveau d’instruction 3 et exerce la profession de cultivateur.

Exempté une première année (raison non mentionnée), il intègre le 10e régiment d’infanterie le 7 octobre 1911 pour son service militaire.

Le 25 septembre 1913, il rentre chez lui, son certificat de bonne conduite accordé. Le 1er octobre 1913, il passe dans la réserve de l’armée active au 41e régiment d’infanterie de Rennes.

 

Le 2 août 1914, la mobilisation générale est déclarée.

Le 3 août, Henri HERISSON rejoint son régiment et deux jours plus tard, il part au front.

Blessé le 3 octobre 1914 (plaie par balle au pied gauche) lors de la bataille de Neuville-Vitasse (62 – Pas-de-Calais), il est soigné à l’hôpital temporaire n°5 de Pau (64 – Pyrénées Atlantiques) du 9 octobre au 16 décembre 1914. Après une permission de 7 jours qui lui permet de passer Noël en famille, il rentre au dépôt le 26 décembre 1914.

Le 27 février 1915, il passe en renfort au 106e régiment d’infanterie.

Il est à nouveau évacué blessé le 8 avril 1915, cette fois lors de la bataille des Éparges, pour perforation de la lèvre par balle. Soigné à l’hôpital auxiliaire n°6 de Saint-Etienne (42 – Loire) du 12 avril au 8 mai 1915, il rejoint son dépôt après une permission de 7 jours.

Le 18 novembre 1915, il passe au 94e régiment d’infanterie et part au front le 21 novembre. L’hiver sera essentiellement une période de travaux, en Champagne, du côté de Mourmelon. Le 21 février, les Allemands attaquent Verdun. Le 94e RI se met alors en marche vers la zone de combats, à raison d’une trentaine de kilomètres à pied par jour. Il atteint Verdun (55 – Meuse) le 10 mars. Pendant des semaines, les batailles se succèdent.

Comme le raconte l’historique régimentaire, « le 7 mai, le 94e est emmené en camions et débarqué à Blecourt. Deux bataillons montent en secteur au Mort-Homme, le 3e en première ligne et le 2e à l’ouvrage des Zouaves devant Chattancourt (…). Pendant toute cette période, la lutte d’artillerie est toujours violente. Qui oubliera (…) le boyau 2, de Chattancourt au Mort-Homme, continuellement bouleversé et qu’avec une inlassable patience rétablissent chaque nuit les pionniers et les compagnies de soutien. Le 19 mai, l’attaque allemande est déclenchée, après un tir d’écrasement de 210 et de minenwerfer (un par seconde environ). (…) Le bombardement est ininterrompu, causant de grandes pertes, bouleversant les tranchées de première ligne et la ligne de soutien, détruisant les défenses accessoires, démolissant tous les abris. (…) Le bombardement redouble d’intensité jusque vers 20 heures. Les pertes du 1er bataillon sont d’environ 120 hommes, tués, blessés ou contusionnés. »

C’est lors de cette journée du 19 mai 1916 qu’Henri HERISSON est tué à l’ennemi au Mort-Homme (55).

Selon sa fiche matricule, Henri HERISSON est inhumé au cimetière Nord-Ouest de Fromeréville (55), dans la fosse n° 3.

 

L’avis ministériel de décès sera émis le 31 mai suivant, mais la nouvelle de sa mort arrive à Montauban quelques jours plus tôt, le 28 mai. Le bulletin paroissial précise en effet que c’est « le soldat CODET de la Ville-ès-Jolive qui nous annonçait la mort de son camarade qu’il avait vu tomber à ses pieds. » Une messe en son honneur est célébrée le 20 juin.

Son père recevra un secours de 150 francs le 4 août 1916.

 

L’acte de décès est transcrit dans les registres de Landujan le 5 septembre 1916. Henri HERISSON est déclaré Mort pour la France.

Son nom figure sur le livre d’or de Landujan, établi par le Ministère des pensions, ainsi que sur le monument aux morts et dans l’église de sa ville natale, mais aussi sur les trois monuments de la ville de Montauban-de-Bretagne (colonne, église, plaque du cimetière).

 

Le 6 mai 1917, son frère Jean Marie sera également tué à l’ennemi à l’âge de 24 ans.

Le 15 octobre 1917, Pierre BARBRÉ, époux de leur sœur Augustine, est à son tour tué à l’ennemi à l’âge de 27 ans.

Le 30 octobre 1918, une messe solennelle d’enterrement sera célébrée pour les trois jeunes hommes, tous Morts pour la France, laissant une famille éplorée.

 

La sépulture actuelle d’Henri HERISSON n’est pas connue.

 

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