Fils de Joseph COCHERIE, cultivateur, et de Marie Joseph ROSSELIN, Léon Pierre Marie COCHERIE voit le jour le 6 mai 1888 à Montauban-de-Bretagne, au lieu-dit Le Gage. Cinquième enfant d’une fratrie de six, il a trois frères, Eugène né en 1881 (qui fera campagne contre l’Allemagne du 31 août 1914 au 24 février 1919 et recevra la Croix de guerre avec étoile de bronze), Louis né en 1883 (qui décèdera en 1900 à l’âge de 16 ans) et Henri né en 1885 (également mobilisé du 3 août 1914 au 20 mars 1919, et qui recevra lui aussi la Croix de guerre avec étoile de bronze), ainsi que deux sœurs, Marie Joseph née en 1886 et Marie Louise née en 1890.

 

Son recensement militaire se fait à Rennes en 1908 sous le numéro matricule 476. Blond aux yeux bleus, visage ovale avec un menton rond, un front découvert et un nez long, le jeune homme d’1,62m a un niveau d’instruction 3. Il exerce la profession de cultivateur, comme son père.

Le 6 octobre 1909, Théophile incorpore le 91e régiment d’infanterie pour son service militaire. Après deux ans sous les drapeaux et son certificat de bonne conduite accordé, le jeune homme retrouve sa famille. Le 1er octobre 1911, il passe dans la réserve de l’armée active et est affecté au 41e régiment d’infanterie.

 

Le 17 septembre 1912, Léon COCHERIE épouse Jeanne Marie LEGAULT à  Montauban-de-Bretagne. Le couple n’aura pas le temps d’avoir un enfant.

 

Le 15 février 1913, Léon passe au 5e régiment d’infanterie coloniale, puis au 1er régiment d’infanterie coloniale le 10 décembre de la même année.

 

Le 2 août 1914, la mobilisation générale est déclarée.

Léon rejoint son régiment le 3 août et « part aux armées » le 7. Comme le raconte l’historique régimentaire du 1er régiment d’infanterie coloniale, « les trois bataillons s’embarquèrent à la gare de Cherbourg le 7 août (…) Par la ceinture Nord de Paris et par la ligne de l’Est, le régiment arrive le 9 au matin à la gare de Revigny près de Bar-le-Duc (55 – Meuse). Il prend ses premiers cantonnements à Faims, d’où il devra gagner à pied sa place au front. Le 12 août, il atteint Sommaise, après une marche très dure où cinq hommes succombent à l’insolation. Dans la nuit du 16 au 17, il parvient à Chauvenay-le-Château, près de Montmédy, où il se repose une journée de ses déplacements que la chaleur rend extrêmement pénibles. Le 21, à une heure du matin, il franchit le poteau de la frontière de Belgique, au Nord-Est de Montmédy (…) Le 21 août, à 9 heures du matin, il entre à Meix-sous-Virton et s’établit en avant-postes. (…) A 7 heures (du soir), l’ordre est donné d’abandonner ce lieu et de se porter vers Saint-Vincent, que le régiment atteint à 1 heure du matin, le 22. »

La première journée de combat s’annonce et les hommes sont déjà exténués par les longues marches et la chaleur. Pire, ils « n’ont pas mangé depuis 24 heures, à cause des déplacements continuels, et le départ est si brusque qu’ils n’ont pas le temps d’avaler le café. »

La bataille de Rossignol vient de commencer et immédiatement les Allemands prennent le dessus. « L’ennemi est trop supérieur en nombre. Nos unités sont écharpées à mesure qu’elles se présentent. Le 1e régiment est bientôt engagé tout entier. Les trois bataillons s’acharnent à la lutte contre l’adversaire qui, peu à peu, les déborde de toutes parts. Ils sont décimés. »

C’est lors de cette journée du 22 août 1914 que Léon COCHERIE est tué à l’ennemi.

 

Selon sa fiche matricule, un avis officiel de décès est établi dès le 10 février 1915. Ce que confirme le bulletin paroissial, qui annonce le décès de Léon COCHERIE dans son numéro de mars 1915. Pourtant, son acte de décès ne sera transcrit dans les registres de Montauban que le 27 avril 1920, après un jugement de décès par le tribunal de Montfort en date du 16 avril précédent. Léon COCHERIE est déclaré Mort pour la France. Son nom figure sur le livre d’or de Montauban établi par le Ministère des pensions, mais aussi sur les trois monuments de la ville (colonne, église, plaque du cimetière).

 

Son lieu de sépulture n’est pas connu.

 

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