Fils de François BUNOUF, laboureur, et de Perrine TUAL, Pierre François BUNOUF voit le jour le 5 mars 1877 à Médréac, au lieu-dit Les Grands Aulnais. Il a une sœur, Marie Joseph, née en 1874 et trois frères, Guillaume (né en 1875, il décède en 1910), Henri (1879, qui fera campagne contre l’Allemagne du 6 août 1914 au 25 janvier 1919) et Ange (1884, campagne contre l’Allemagne du 5 novembre 1914 au 15 octobre 1918). Vers 1895, la famille déménage à Montauban au Petit Château.

 

Son recensement militaire se fait à Rennes en 1897 sous le numéro matricule 836.

Blond aux yeux bleus, visage ovale au menton rond, le jeune homme d’1,71m est cultivateur. Son niveau d’instruction n’est pas précisé.

Dispensé d’une année de service militaire parce que son frère aîné est déjà sous les drapeaux, Pierre incorpore le 74e régiment d’infanterie le 14 novembre 1898. Il rentre chez lui un an plus tard, le 20 septembre 1899, son certificat de bonne conduite accordé.

Le 1er novembre 1901, il passe dans la réserve de l’armée active et est rattaché au 41e régiment d’infanterie de Rennes.

 

Le 1er février 1910, il épouse Marie Joseph LEFEUVRE à Montauban-de-Bretagne.

Le couple aura une fille, Odette, en avril 1911, née à La Guiguenais en Montauban.

 

Le 1er octobre 1911, Pierre passe dans l’armée territoriale au 75e régiment d’infanterie territoriale de Rennes.

 

Le 2 août 1914, la mobilisation générale est déclarée.

Malgré son âge (37 ans), Pierre BUNOUF est rappelé sous les drapeaux. Il arrive au corps le 6 août et part le 13 août 1914 avec le 75e RIT à destination du camp retranché de Paris « où il vint occuper, organiser et défendre l’intervalle sud. »

Le 12 décembre, même mission, mais cette fois au nord-ouest de Reims, face à l’ennemi. Comme le raconte l’historique régimentaire, « durant 25 mois, le régiment participa à la mise et au maintien en état complet de défense et d’attaque de l’important secteur compris entre la rive ouest du canal de l’Asine à la Marne jusqu’en face du village de Loivre (51 – Marne). » Le quotidien consiste alors à « tracer et creuser les tranchées, aménager les boyaux d’accès, les points d’appui, créer aux mitrailleuses des emplacement sous abris bétonnés, ainsi que des abris également bétonnés pour guetteurs, établir des postes de grenadiers, observatoires, creuser des sapes ».

Fin janvier 1917, « le régiment fut relevé des tranchées pour être mis à la disposition de l’armée en vue de l’exécution de multiples travaux nécessités par l’offensive projetée. »

 

Le 23 février 1917, Pierre passe au 15e escadron du Train des Equipages Militaires (et non pas au 18e comme inscrit sur sa fiche matricule). De par la nature complexe de l’organisation des escadrons du Train, il est impossible d’en dire davantage sur son parcours sans connaître le numéro de la compagnie à laquelle il était rattaché.

On sait simplement qu’il décède le 10 juin 1918 à l’ambulance 13/16 de Catenoy (60 – Oise) de blessures de guerre.

 

L’avis officiel de décès est transcrit dans les registres de Montauban le 31 août 1918.

Pierre BUNOUF est déclaré Mort pour la France.

 

Son nom figure sur le livre d’or de Montauban établi par le Ministère des pensions, mais aussi sur les trois monuments de la ville (colonne, église, plaque du cimetière). Il est également inscrit dans l’historique régimentaire du 15e escadron du Train.

 

Le 4 juillet 1924, sa fille Odette est adoptée par la Nation.

 

Le corps de Pierre BUNOUF repose à la nécropole nationale de Catenoy (60), tombe 79.

 

 

 

 

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