Une forêt domaniale gérée par l’Office national des Forêts – ONF

Le domaine forestier est propriété de l’État depuis l’année 1923, géré par l’Office National des Forêts. L’agent de l’ONF, est responsable de la gestion du domaine. L’ONF gère également des forêts privées (sous contrat) pour le compte d’entreprises ou de propriétaires privés.

La gestion consiste à entretenir la ressource, à la protéger contre les maladies ou la présence intensive des animaux, à en assurer l’exploitation, et à maintenir en état la voirie d’accès et les voies internes à la forêt. Un plan d’aménagement est dressé pour une période de 20 ans : il repose sur une bonne connaissance des sols et des conditions climatiques et environnementales. Ce qui permet de sélectionner les espèces les mieux adaptées. L’ONF entretient également les chemins de randonnées, les sentiers équestres et les sentiers VTT. Un contrat d’entretien avec la ville est en place.

Une nature d’une grande diversité

Il faut laisser la nature faire !

C’est le secret pour favoriser une biodiversité. Toutefois, l’ONF essaie d’obtenir des essences principales et des essences secondaires. De nombreux conifères trônent : pins sylvestres, pins maritimes, pins noirs, sapins, épicéas, pins douglas. Les feuillus sont très présents : chênes, hêtres, charmes, châtaigniers, bouleaux, trembles. Les fruitiers sont protégés. La forêt abrite quelques espèces protégées. L’arboretum permet au public de reconnaître les principales espèces.

La faune est tout autant abondante : sangliers, renards, chevreuils, lièvres trouvent un abri, ainsi que couleuvres, bécasses, canards, chouettes, buses et de nombreux oiseaux. Toutes ces espèces cohabitent sur le principe d’une chaîne alimentaire. La forêt constitue une réserve écologique et un baromètre de l’état de la biodiversité au moment où le changement climatique se fait sentir.

Une exploitation raisonnée

Entretenir un tel espace a un coût qu’il faut compenser par une rationalisation de l’exploitation de cette ressource. Le plan de gestion de la forêt prévoit de faire des prélèvements. Lorsque les arbres sont à maturité, ils sont abattus. Il arrive que des facteurs viennent bouleverser le plan. C’est les cas des épicéas qui ont été attaqués par un champignon, et qu’il a fallu abattre pour éviter la prolifération de la maladie. Il en va de même des tempêtes. Tout cela est appréhendé de manière stricte : « On ne fait pas n’importe quoi n’importe où, nous sommes désappointés quand on rase une forêt, ça fait un vide en dépit des plantations systématiques. »

La forte présence d’animaux contraint à faire des prélèvements pour éviter de déséquilibrer le système faune / flore. La question de la régulation des animaux est une véritable nécessité pour préserver la ressource. Ceux-ci s’attaquent en priorité aux jeunes plants. Les chasseurs sont autorisés par la technique du bracelet à tirer les cervidés, plus particulièrement sur les plantations. De même, la chasse aux sangliers est autorisée pour contribuer à maintenir l’équilibre de l’écosystème. Cette activité est très réglementée.

Vers une forêt durable ?

Lorsque l’on élabore un plan de régénération, on replante en réalisant un zonage. Dans chaque zone, on diversifie les espèces. Cela limite les maladies et permet d’adapter les plants aux conditions des sols. Les abattages sont différés si les arbres ne sont pas à maturité ou si les sols sont trop humides. Cet espace est un laboratoire. Il a été planté 2 hectares de chênes de différentes régions et origines avec des essences méditerranéennes, afin d’étudier leur comportement dans un contexte d’évolution du climat.

La forêt est un espace dédié à la biodiversité, un véritable poumon qui recycle le carbone. On comprend son importance pour un territoire. La forêt est un lieu propice à la rêverie, elle nourrit l’imaginaire (il suffit de se remémorer le
vieux chêne). Elle est un conservatoire de la flore et de la faune, un concentré de vivant qui nous rappelle que la nature est aussi chez elle et qu’elle nous invite à entrer, à condition de s’aventurer comme dans un lieu sacré et de la respecter.

 

 

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